Un extrait de l’intervention de Maurice Solignac, Président de la commission des finances lors de la discussion budgétaire de présentation au Conseil général pour 2008.
Ce budget confirme les
orientations annoncées lors du dernier débat d’orientations budgétaires.
Il s’agit d’un budget qui
préserve les fondamentaux financiers du Département tout en finançant les
priorités retenues.
Les dépenses de fonctionnement augmentent de 8% pour
s’établir à quelques 756 millions d’Euros ; 85% de son total étant
concentrés dans les trois principaux domaines d’intervention, action sociale,
les moyens personnels et la sécurité.
Dans le même temps, les recettes,
en augmentation de 4%, s’élèvent à 815 millions d’euros. Tout en finançant les
priorités, ce budget laisse donc une épargne disponible de 59 M€, en régression
certes par rapport à l’année dernière, mais je me dois d’ajouter que les
prévisions de recettes sont particulièrement prudentes, et en particulier pour
les droits de mutation qui sont simplement reconduits. Je loue cette attitude
car un budget ne doit être construit que sur des recettes pérennes.
Nous pouvons être fier de ce
budget pour lequel les principales dépenses supplémentaires sont en faveur de
l’action sociale à hauteur de 24 M€, secteur qui monopolise à lui seul 54% du
budget de fonctionnement.
Les dépenses de personnel peuvent
apparaître en fort accroissement puisqu’elles s’accroissent elles aussi passant
de 126 à 148 M€.Mais il faut préciser que cet accroissement est presque
exclusivement du au transfert compensé
de 493 agents territoriaux des collèges et de 82 agents issus des services de
l’Equipement de l’Etat. Les seules réelles créations d’emploi sont en réalité
de trois postes.
On note aussi un accroissement de
4 M€ pour le SDIS, conformément à la convention triennale, ainsi que le
triplement du montant consacré à la prestation de compensation du handicap.
En matière d’investissement,
direct et indirect, le budget progresse encore de 5%. Les dépenses
d’investissements n’ont jamais été aussi élevées dans notre Département. Elles
sont passées de 201 M€ en 2001 à 377 M€ en 2008, soit une progression de 84% en
7 ans. L’accroissement le plus important concerne le logement, ce qui n’est pas
étonnant dans la mesure où vous en avez fait votre principale priorité.
Cet effort d’investissement pour
2008 s’accompagne d’un volume considérable de 2265 M€ d’autorisations de
programme pour les années suivantes, en progression de 15 % et consacré
principalement au développement équilibré des Yvelines, à la modernisation de
nos infrastructures routières, au logement bien sur, mais aussi aux équipements
sportifs ou aux contrats de centre ville.
Il est clair que c’est grâce au
développement économique du Département et non grâce à l’impôt que vous trouverez, Monsieur le Président, les ressources supplémentaires qui
permettront d’accroître notre compétitivité et notre richesse, et ainsi
d’alimenter ce cercle vertueux d’une saine gestion au service des Yvelinois.
En 2008, notre Département
restera le moins fiscalisé des 20 Départements français de plus d’un million
d’habitants.
En Ile de France, alors que les
autres départements prélèvent 334 € d’impôts par habitant, les Yvelines n’en
prélèvent que 239, soit une économie de 99 € pour chaque yvelinois. Notre département
est aussi celui qui perçoit les dotations les plus faibles, avec 105 € par
habitant là où les autres départements
franciliens perçoivent en moyenne 185
€.
Ainsi, c’est parce que votre
gestion est exemplaire que vous pourrez, le jour venu, si le besoin le rend
nécessaire, faire appel à l’emprunt.
Maurice SOLIGNAC
20 décembre 2007