Monsieur
le Député
Monsieur
le Maire
Mon
Cher Président
Mesdames
et Messieurs les porte-drapeaux
Mesdames
et Messieurs
Tout
d’abord, permettez-moi de vous dire combien je suis heureux, quelques jours
après le 11 novembre, d’être parmi vous et de rappeler la raison qui nous
rassemble ce matin :
C’est
le rôle que vous jouez dans vos associations respectives en faveur du civisme
et de la mémoire.
Car
à travers vous, Monsieur le Président, mes Chers Amis, c’est à l’ensemble des
porte-drapeaux que je souhaite m’adresser.
Que
seraient nos cérémonies sans vous, sans votre présence fidèle.
Vous
avez la lourde responsabilité d’arborer lors des manifestations commémoratives
nationales l’emblème tricolore – et de rendre ainsi hommage, au nom de la
Nation française, aux combattants et aux disparus.
Vous
êtes ainsi les gardiens du premier symbole de la Nation et de la devise
républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité ». Aujourd’hui, le
drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics et s’il est largement
déployé à l’occasion des manifestations commémoratives nationales ; c’est
grâce à vous.
C’est
cet engagement civique, l’engagement personnel et bénévole de chacun de vous au
service, qui d’une association, qui d’une communauté de mémoire, et tous, au
service d’un idéal national que je souhaite honorer aujourd’hui. Et ne
confondant pas le sentiment national qui est l’amour de son pays et le
nationalisme qui la haine des autres. Vous incarnez dans votre engagement des
valeurs de courage, de générosité et de fraternité.
Je
sais que les actions que vous menez au nom de la mémoire combattante :
l’organisation des cérémonies qui sans vous seraient depuis bien longtemps abandonnées,
l’entretien des monuments dont vous êtes souvent les seuls à vous préoccuper,
la transmission aux jeunes générations des valeurs qui sont les vôtres, en
allant à leur rencontre dans les classes et aussi en les emmenant sur le
terrain pour mieux leur expliquer l’histoire à la lumière de votre expérience.
Le
dévouement que vous manifestez dans les associations que vous présidez ou dont
vous êtes membres a valeur d’exemple pour nos jeunes. De même que la solidarité
qui s’exerce entre vous, dans le domaine social : vous aidez les plus
fragiles d’entre vous, et particulièrement les veuves que vous soutenez
moralement et financièrement.
Je
sais que vous avez le souci que la transmission de votre mission, le relais par
les jeunes générations se préparent et vous avez raison. Je suis
particulièrement heureux de savoir que des jeunes ont rejoint vos rangs.
Lors
des cérémonies qui vous assemblent en hommage aux morts ou à la République, ce
sont vos drapeaux qui sont à l’honneur et rendent les honneurs. Vous placez, je
le sais, toute votre fierté, en cet instant, dans le fait de n’être que les
porte-drapeaux, c’est-à-dire de vous effacer derrière votre devoir, de vous
effacer pour ainsi dire derrière l’oriflamme que vous servez.
Vous
êtes des serviteurs anonymes, d’un grand engagement personnel basé sur le sens
du devoir, de l’honneur, de la rigueur et de la discipline, qui honorez avec la
plus grande dignité une fonction hautement symbolique pour la mémoire de ceux
qui sont morts pour la France et pour la République. Etre au service des autres
est une grandeur.
Il
y a quelques jours, je suis allé à Colombey avec notre ami le Colonel Gatissou,
à l’occasion de l’inauguration du Mémorial du Général de Gaulle, en présence de
la Chancelière Angela Merkel et de notre Président Nicolas Sarkozy.
Je
me suis recueilli devant la grande croix de Lorraine dans ce petit village et
l’on ne peut rester insensible dans ces instants. On ne peut que penser à
l’idée majeure du Gaullisme et à la grandeur de la France.
Je
retiendrai ces quelques mots déposés par le Président sur le livre d’or du
Mémorial :
«
Une grande vie, c’est une vie mise au service de quelque chose de plus grand
que soi »
Je
ressens en chacun d’entre vous une part de ce service et de la tâche que vous
vous êtes assignée.
Il
ne me reste plus à vous dire que ces mots magnifiques que le Général de Gaulle
à si souvent prononcés quand la France semblait sur le point de faiblir :
Vive
la République
Vive
la France
Maurice SOLIGNAC
Conseiller Général des Yvelines
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