Les dernières élections au Conseil général des Yvelines ont placé Maurice Solignac à la vice-présidence de l’assemblée départementale. Il est chargé des Affaires financières, une “mission de confiance” dans le contexte de crise économique et financière. Alain Schmitz, Conseiller général de Versailles, a été élu Président à l’unanimité du groupe majoritaire.
Q : Que représente votre élection à cette vice-présidence ?
M Solignac- Savoir qu’Alain Schmitz a proposé mon nom pour occuper cette vice-présidence est un honneur.
Mon élection est aussi la reconnaissance du travail accompli au Conseil général, où je siège depuis 2001, représentant Saint-Germain-en-Laye Nord et Achères. Depuis 2004, j’occupais par ailleurs la présidence de la Commission des Finances, ce qui m’a permis d’avoir une vue d’ensemble sur tous les projets portés par le Conseil général. En tant que vice-président chargé des Affaires financières, je deviens encore davantage acteur…
Q : Acteur sur le terrain, où une mission délicate vous attend…
M Solignac- La violence de la crise économique et financière rend en effet ma mission délicate. Mon rôle est de mettre à la disposition du Président les moyens financiers dont il a besoin pour accomplir sa politique tout en préservant les grands équilibres budgétaires et ce, au moment même où les ressources fiscales sont en baisse sensible et les dépenses sociales sont orientées à la hausse.
Alors que la liste des bénéficiaires du RSA, (Revenu de Solidarité Active destiné aux personnes privées d’emplois ou en situation d’emploi précaire) va s’allonger ; les réformes prévues en matière de fiscalité locale ne nous permettront pas de voir progresser nos recettes. L’équilibre financier ne s’annonce pas facile à trouver.
Fort heureusement, la situation financière laissée par les deux derniers présidents du Conseil général, est saine. Elle est marquée par un endettement inexistant et une fiscalité faible, ce qui est une exception en France. Donc, des marges de manœuvre existent, et il nous faudra sans doute les mettre en œuvre.
Je pense aussi que cette période de crise est propice à la révision de certains dispositifs qui méritent d’être mieux adaptés aux besoins. En effet la solidarité et l’initiative sont au cœur de notre action.
C’est pourquoi, il nous appartient surtout de veiller à ce que chaque euro dépensé soit un euro utile.
Quoi qu’il en soit, mes nouvelles responsabilités n’étant pas compatibles avec la poursuite de ma carrière professionnelle, je me consacre exclusivement depuis quelques mois, à mes mandats de Conseiller Général et de Premier maire-adjoint de la ville de Saint Germain-en-Laye.
Q: Quelle place occupe Saint-Germain-en-Laye ?
M Solignac- Une place à part : C’est la ville-phare d’un bassin de vie de 350 000 personnes. Desservie par deux nationales (RN 13 et RN 184) et le RER A, c’est aussi un nœud de communication. Et d’ici à quelques années, le prolongement de la ligne de Grande Ceinture Ouest, au sud vers Saint-Cyr-l’Ecole et au nord vers Achères, ainsi que sa liaison directe avec le RER A renforceront davantage encore son statut de “ville-centre”.
Q: Et Achères ?
M Solignac- Achères est aussi importante; car c’est dans cette partie de notre territoire que se construira l’avenir, en particulier autour de la Seine et du projet de plate forme multimodale. Cependant cette ville doit rester à taille humaine, fière de son passé industriel et agricole, forte de ses diversités, et attentive à son avenir. La qualité de son urbanisation est son enjeu principal.