Maurice Solignac, Conseiller général, Président de la Commission Locale d’Insertion (CLI) du territoire de Saint Germain-en-Laye
Vous avez présidé la
première réunion de la CLI de Saint-Germain-en-Laye le 21 mai 2008, les particularités de cette CLI vous
sont-elles déjà apparues ?
J’avais eu l’occasion de participer à la CLI à l’époque où elle était présidée par le Sous-Préfet. La question centrale à ce moment-là était de vérifier que le demandeur pouvait bénéficier du RMI. Aujourd’hui, on ne parle plus que d’insertion. C’est un changement notable.
Mon premier sentiment est que les membres de la CLI actuelle sont des personnes d’expérience et que l’on peut s’appuyer sur un consensus autour de cet objectif.
Une particularité à la CLI de Saint-Germain, dans son nouveau découpage territorial, est qu’il n’y a plus de prédominance d’une grosse entreprise, comme précédemment dans le secteur automobile, mais une pépinière de petites entreprises et d’artisanat.
La Présidente de « Saint-Germain Entreprise » est à présent membre de la CLI et représente ainsi quelques 70 chefs d’entreprises locales.
Le découpage actuel donne une certaine homogénéité de territoire autour d’un réseau économique de petites entreprises aux préoccupations communes. Cette cohérence territoriale de la CLI est très adaptée à la structure économique locale et donc bien ressentie par les membres de la CLI.
Enfin, le fait d’avoir un nouveau président de CLI est une aide au changement d’orientations, rendu nécessaire par l’évolution des objectifs de la politique départementale d’insertion. Le nouveau découpage territorial et le changement complet de l’équipe territoriale d’action sociale sont des atouts pour donner un nouveau départ à la CLI.
La CLI de Saint-Germain dans sa nouvelle composition, s’est-elle fixée de nouveaux objectifs ?
Le souhait exprimé par les
entreprises est la nécessité que les personnes en insertion aient un référent,
non seulement en amont de la prise de poste, pour la préparation à la vie
professionnelle du salarié, mais lors de l’embauche et durant les premiers mois
de la prise de fonction dans l’entreprise, afin de faciliter la relation
salarié/employeur et de recadrer les choses dans les moments plus difficiles.
D’autre part, le Président Bédier souhaite que la formation professionnelle soit adaptée au niveau local. Pour répondre aux besoins du territoire de la CLI , l’association Saint-Germain Emploi Services, membre de la CLI, préconise le développement d’emplois dans le second œuvre du bâtiment et l’artisanat, dans des métiers de peinture, ferronnerie, menuiserie ou décoration, c’est la partie noble de la construction. Le facteur relationnel et humain est plus fort dans les petites structures et c’est un élément favorable pour l’insertion. J’y crois beaucoup. On est sur un secteur géographique qui se prête plus facilement à l’insertion.
Des projets concrets sont-ils déjà engagés par la CLI ?
Je soutiens par exemple le projet de chantier d’insertion qui va démarrer en restauration au camp des Loges, avec l’armée et Saint-Germain Emploi Services. Cette action fait partie des projets de la CLI. L’insertion professionnelle est une priorité départementale et la CLI de Saint-Germain est donc particulièrement orientée là-dessus.
L’expérience réussie de
l’association Salveterra à La Celle-Saint-Cloud* est un exemple intéressant
pour notre territoire, car elle s’est réalisée avec des petites entreprises. Je
crois beaucoup, à titre personnel, à la réussite de l’insertion dans les
petites structures.
*Cf. Chemins d’insertion n°41 –juin 2008 – page 9.
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